L'île d'Elbe est la plus grande île de l'archipel de Toscane avec 224 km² de superficie et 147 km de côtes. Longue de 29 km et large de 18,5 km, elle est située entre la Corse et la Toscane, à la frontière entre les mers Ligurienne et Tyrrhénienne. Elle est séparée du continent italien par le canal de Piombino, large d'une dizaine de kilomètres. C'est un site protégé comme les autres îles de l'archipel toscan.
Portoferraio ? du nom du fer qu'exploitaient les Étrusques, puis les Romains ? avec 10 000 habitants, sur une population insulaire d'environs 28 000 habitants, est sa plus grande agglomération et son port le plus important.
Marina di Campo, située au sud-ouest de l'île sur la commune de Campo nell'Elba, offre une belle plage de sable fin et un petit aéroport (La Pila).
Histoire
L'île convoitée pour sa richesse en minerai de fer a appartenu successivement aux Étrusques, aux Carthaginois, aux Phocéens, puis aux Romains.
Possession pisane au XIe siècle, puis gênoise en 1290, elle fit partie du royaume de Naples en 1736, après avoir été une possession des Médicis.
Annexée par la France en 1802 (senatus-consulte du 26-08-1802), intégrée au département de Méditerranée en 1811, elle fut donnée en toute souveraineté à Napoléon Ier en 1814 (suivant le Traité de Fontainebleau du 11 avril 1814) et il y fut exilé pendant trois cents jours. On y trouve la Villa Napoleonica de San Martino, sa résidence d'été, et la Palazzina dei Mulini devenue le musée et la bibliothèque Napoléon. Le règne elbois de l'empereur Napoléon est l'épisode le moins connu de l'épopée. L'île fut pendant trois cents jours le centre de tous les intérêts où affluaient officiers et simples soldats en quête d'un emploi, représentants des armées étrangères pour surveiller l'ex-Empereur, espions de tous bords venus délivrer ou assassiner Napoléon, étrangers curieux d'approcher celui qui régnait sur l'Europe un an auparavant. Napoléon profita de ce court règne pour réformer et moderniser l'île. Il ouvre des routes, modifie le droit, s'occupe d'urbanisme et d'architecture, dynamise l'économie, etc. Cet épisode nous est connu grâce au récit détaillé de Pons de l'Hérault, administrateur des mines de Rio Marina.
Napoléon y séjourna jusqu'à son retour en France (Cent-Jours), le 26 février 1815. Elle devint italienne en 1860.