Phare de Sainte-Suzanne (La Réunion)

Du temps de la marine à voile, les navires arrivent souvent par l'est, bénéficiant des alizés qui les ramènent vers l'ouest et donc vers La Réunion.
Devant Sainte-Suzanne, deux récifs particulièrement dangereux, le Cousin et la Marianne, menacent le trafic. 

Le phare de Sainte-Suzanne, ou phare de Bel-Air, construit en 1845, est situé sur la pointe de Bel-Air, dans la commune de Sainte Suzanne. C'est le dernier phare de l'île de La Réunion depuis que celui de la Rivière des Galets s'est écroulé au passage d'un cyclone.

Il mesure 20,25 mètres et sa hauteur au dessus de la mer est de 40 mètres. Il porte à 18 MN par temps clair.

Il signale les rochers du "Cousin" et de la "Marianne", écueils à fleur d'eau, particulièrement dangereux. La "Marianne" est située au pied de la pointe Bel Air, tandis que le "Cousin" se trouve beaucoup plus loin en mer.

Le phare de Sainte Suzanne est un monument historique. Il est unique dans l'Océan Indien, seul phare clignotant de la zone, les autres étant à éclats.

De nombreux gardiens s'y sont succédés. Ils devaient se relever toutes les quatre heures pour remonter le contre-poids permettant de faire  tourner la cellule autour de l'ampoule. Ils vérifiaient en même temps le groupe électrogène manuel et tournaient, le cas échéant, la lourde manivelle. Le dernier d'entre eux, M. Baillif a rendu la clé en 1985.

Le phare a cessé de fonctionner, avec les désertification des routes maritimes. Cet ancien logement de fonction, avec chambres du personnel et salle des machines est devenu un lieu d'expositions et de visites.